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guillaume faye - Page 7

  • Algériens en France : une bombe à retardement ?...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et consacré aux émeutes provoqués dans de nombreuses villes de France par les supporteurs de l'équipe d'Algérie...

     

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    Algériens en France : bombe à retardement

    Les émeutes provoquées par les supporters algériens au cours du Mondial de foot ont des implications stratégiques et géopolitiques dont bien peu ont conscience. Un processus de guérilla est enclenché. Explications.

    Toute la nuit du 27 au 28 juin, Alger a dansé et chanté pour fêter la victoire en 8e de finale des Fennecs (équipe de foot nationale) contre l’équipe de Russie. Aucun incident n’a été à déplorer. Sinon,  les fauteurs de trouble  auraient passé un sale quart d’heure entre les mains des unités spéciales de l’armée. Rien de tel dans les villes françaises où les jeunes Algériens (naturalisés ou non) ont ”fait la fête ” en saccageant tout sur leur passage, dans une impunité quasi totale. (1)

    De manière croissante, au terme de chaque match que joue l’équipe algérienne, et quel qu’en soit le résultat, le même scénario se reproduit : l’émeute insurrectionnelle au sens propre, avec incendies de véhicules, destructions, pillages de commerces, agressions des forces de police et des pompiers, tentatives d’incendier des habitations, etc. La région parisienne et une dizaine d’autres agglomérations sont touchées.  Et ça va continuer avec la poursuite des matches du Mondial. Lors du Mondial 2010, déjà, les Algériens avaient créé des troubles très violents, notamment à Roubaix. En 2009, au terme d’un match Égypte–Algérie, des bateaux avaient été incendiés et coulés dans le Vieux-Port de Marseille.  Mais le phénomène monte en puissance.  

    Sur ordre, les forces de police ont procédé à peu d’interpellations (74 seulement dans toute la France). Il s’agit de ménager les émeutiers maghrébins, de ne pas ”stigmatiser” leur communauté. Bien que Manuel Valls ait qualifié ces événements d’ « insupportables », il les a prudemment minimisés, en rejetant la responsabilité sur une « minorité ». Sauf que cette minorité d’émeutiers est largement soutenue par des milliers de sympathisants et de coreligionnaires . Marine Le Pen, qui a osé s’indigner de ces émeutes et critiqué l’attribution préférentielle de la double nationalité aux Algériens, a été violemment prise à partie par l’oligarchie politico-médiatique et par SOS Racisme, l’officine subventionnée de défense des ”potes”, auxquels personne n’ose toucher mais qui, eux, ne se gênent pas pour toucher  à tout.

    Ivan Rioufol (entretien en ligne sur le site du Figaro) remarque que  « le patriotisme algérien en France révèle l’échec de l’assimilation ». C’est le moins qu’on puisse dire ! Il s’agit en réalité, bien plus que de l’échec de l’intégration (le fait de ne pas se sentir français), d’une manifestation de haine envers la France ; d’une volonté de lui faire la guerre ”par le bas”, en commençant par une guerre civile de harcèlement de basse intensité.

    La preuve : on n’observe pas seulement des manifestations de ”révoltes” contre une société jugée oppressive, à l’occasion de tel ou tel événement impliquant la police aux prise avec des voyous d’origine immigrée ; on remarque que sous n’importe quel prétexte,  à n’importe quelle occasion, du 14 juillet  au Nouvel An,  en passant bien entendu par les matches de foot impliquant l’Algérie,  les émeutes provocatrices éclatent. Il ne s’agit ni plus ni plus que d’une guérilla en sourdine qui commence. Sa signification échappe à nos politiciens et à nos brillants intellectuels. Ça n’échappe pas aux intéressés.

     

    En gros, il y a deux types d’échecs de l’ ”intégration” des immigrés. Ceux qui sont indifférents à la France et ne sont là que pour profiter d’un système social. Et ceux qui, comme les Algériens, fer de lance des autres arabo-musulmans, ajoutent à cette motivation la volonté d’en découdre, de créer des troubles, d’entamer un processus belliqueux. Sans oublier l’Islam, de plus en plus radical, qui joue comme un accélérateur de cette hostilité fondamentale, assise sur un désir de revanche envers le Français, l’Européen. De revanche, mais aussi de conquête ”par le bas” et de l’intérieur. 

    En ce sens, les émeutes du Mondial doivent s’inscrire dans un processus beaucoup plus large, qui n’a rien de sociologique mais qui est ethno-politique et géopolitique. On aurait dû être alerté dès 2001, lors du match France-Algérie, interrompu à la 76e minute après l’invasion de la pelouse par les supporters algériens qui avaient sifflé La Marseillaise. Tout se tient : la monstration des femmes voilées dans l’espace public participe du même processus de provocation et d’intimidation. Tous les clignotants s’allument, mais les pilotes de l’avion font semblant de ne rien voir.

    Les émeutes de 2005 furent un avant-goût de ce qui nous attend. Le processus entamé est d’autant plus dangereux que l’immigration incontrôlée continue (2) et que le différentiel démographique (naissances) s’accroît. Un problème numérique commence donc à se poser, avec une masse insurrectionnelle potentielle de plus en plus importante. Nous ne sommes pas du tout en face d’une simple question de ”maintien de l’ordre” mais nous vivons des prémisses d’une situation de conquête intérieure, avec un volet insurrectionnel et éventuellement terroriste, incluant la radicalisation islamique identitaire qui se propage dans les jeunes générations. Sa nature est ethno-politique et non pas religieuse.  Nous sommes assis sur un tonneau de poudre. 

    Ne doutons pas que les différents États arabo-musulmans, de l’Algérie au Qatar, observent la situation des banlieues françaises avec grand intérêt et beaucoup d’arrière pensées. Les Algériens bénéficient en France de nombreux privilèges, dont celui de la double nationalité, avec plus de 800.000 inscrits sur les listes électorales algériennes. Et l’Algérie elle-même, depuis son indépendance, bénéficie dans ses rapports avec la France, dans les différents traités, de statut de la ”nation la plus favorisée”, à cause de la mauvaise conscience masochiste française. 

    Paradoxe incroyable : la totalité de ces ”nationalistes” algériens qui manifestent leur animosité envers la France ne songent pas une seconde à aller vivre dans leur chère patrie qui, depuis l’indépendance, est devenu un pays où il ne fait pas bon vivre, un vrai repoussoir, dirigé par des satrapes. D’autre part, on nous rabâche pour nous rassurer que la majorité des Arabo-musulmans présents en France désapprouve toutes ces violences de même que l’islamisme radical. C’est vrai pour les anciennes générations et pour des intellectuell(e)s minoritaires. Concernant les jeunes générations d’origine immigrée, cette analyse n’est pas forcément pertinente. Elles forment une masse de manœuvre, arrière-cour des activistes.

    Ensuite, voici une remarque qui pourra en choquer beaucoup. Finalement, en termes polémologiques, et si l’échec de l’intégration et de l’assimilation était une bonne chose ? En effet, ces manifestations d’hostilité et de provocation envers la France et la civilisation européenne en général remettent les pendules à l’heure. Elles démontrent que l’intégration et l’assimilation sont des utopies cosmopolites. Elles clarifient les camps, c’est-à-dire la césure entre l’ami et l’ennemi. Elles ruinent les ruses de tous ceux (comme MM. Boubakeur et Tarik Ramadan ) qui endorment notre vigilance en faisant croire à leurs bons sentiments, par dissimulation. Finalement, les émeutiers algériens (et assimilés)  dans leur stupidité, rendent service.

    La guerre commence toujours sur d’insignifiantes pattes de mouche et se termine entre les griffes du tigre. Des événements apparemment mineurs et gérables, comme ces émeutes urbaines de basse intensité à l’occasion de matches de foot ou de n’importe quoi d’autre, additionnés à de nombreux autres intersignes, doivent nous faire comprendre qu’un très grand conflit vient de commencer et qui aura l’Europe occidentale et la France comme champ de bataille principal. Il va y avoir du sport.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 30 juin 2014)

     

    Notes :

    (1) Avec les lois Taubira, aggravées par le Sénat, qui organisent l’impunité pratique des délinquants, les émeutiers vont être évidemment encouragés.

    (2) La pression migratoire en provenance d’Afrique et du Moyen-Orient, faute de volonté de la stopper, ne pourra que s’accélérer avec les désordres qui agitent toutes ces régions.

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  • La tragique méprise de la russophobie...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et consacré à la campagne russophobe organisée dans les médias français...

     

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    La Russie : un ennemi ? La tragique méprise de la russophobie

    Dans son interview à TF1 et à Europe 1, (4 juin) interrogé par deux  journalistes agressifs, Vladimir Poutine, président élu de la Fédération de Russie, a calmement rappelé trois évidences : 1) le budget militaire des USA (Pentagone) est supérieur à la somme de tous les budgets militaires du monde ; 2) les USA, depuis la fin de la  Seconde guerre mondiale,  sont le pays qui a mené le plus de guerres  extérieures, en général dans l’illégalité internationale et sans mandat de l’ONU ; 3) la France a abandonné sa politique gaulliste d’indépendance et de souveraineté  vis-à-vis des USA.

    Rappelons maintenant quelques faits : 1) La Russie a retiré ses troupes positionnées à la frontière ukrainienne, démentant les accusations ridicules selon lesquelles une invasion de l’est de l’Ukraine était projetée. 2) La Crimée a-t-elle « annexée » par la Russie, selon le vocabulaire officiel ? La Russie a récupéré la Crimée mais ne l’a pas annexée, à la suite d’un référendum démocratique.  3) À Odessa, 40 pro-russes sont morts dans l’incendie de la Maison des Syndicats provoqué par des nationalistes ukrainiens Imaginons que les pro-russes aient fait pareil dans l’est de l’Ukraine… 4) M. Poutine a admis l’élection du président ukrainien et a accepté de le rencontrer. 5) Cela fait maintenant  plus de dix ans que la CIA travaille en Ukraine (et dans d’autres pays de l’est de l’Europe) pour fomenter une  révolte anti-russe. Est-ce que le FSB, héritier du KGB selon les journalistes, mène des opérations de déstabilisation contre les USA au Canada, au Mexique ou en Amérique latine ?

    L’accusation – formulée par exemple par David Cameron – selon laquelle la Russie enverrait des combattants camouflés et des armes aux sécessionnistes russophones de l’est de l’Ukraine ne repose sur aucun fait tangible. Les brillants services de renseignement britanniques, le M6, auraient-ils des preuves ?  Et la CIA ? Des preuves aussi sérieuses que celles concernant les ”armes de destruction massive” de Saddam Hussein ? 

     

    Le provocateur, habile et dissimulé, dans toute cette affaire ukrainienne, n’est pas du tout M. Obama mais l’administration néo-conservatrice en place depuis Bush junior, celle qui a déjà déstabilisé tout le Proche Orient et qui entend maintenant semer le trouble en Europe orientale. Il s’agit, par un réflexe géopolitique classique, d’empêcher la Russie de redevenir une puissance globale et surtout de construire un partenariat avec l’Europe, cette dernière hypothèse étant un cauchemar pour Washington. L’arme économique – exclure la Russie du G8 et établir des sanctions – est aussi un moyen d’affaiblir l’Europe, de même que les pressions exercées sur la France pour faire annuler le contrat  de vente des BPC de la classe Mistral à la marine russe. Le Canada, poussé par Washington, est même allé jusqu’à proposer au gouvernement français de racheter les navires, dont il n’a pourtant nul besoin ! 

     Des arguments fallacieux sont utilisés pour faire peur aux Européens, Polonais et Baltes en tête, par exemple un ”chantage” russe sur les livraisons de gaz. C’est oublier que si la Russie risque de ne plus livrer l’Ukraine, c’est parce que cette dernière, dont l’économie est très mal gérée, n’a pas honoré son contrat et doit de gros arriérés à son fournisseur. En visite à Varsovie, Obama a comparé la résistance de Solidarnosc au communisme à la « résistance ukrainienne à l’agression russe ».  Il a déclaré : « la Pologne ne sera jamais seule ». Le but est de faire croire aux Polonais qu’il existerait un danger d’une agression russe. Pourquoi pas une agression des extra-terrestres ? La Pologne bénéficie  d’une ligne de crédits militaires alloués par Washington d’un milliard de dollars, et l’Otan se renforce dans les pays baltes. N’oublions pas que, contrairement à ce qui avait été promis et juré à Gorbatchev en échange de la réunification de l’Allemagne, l’Otan a été étendu à tous les pays d’Europe orientale.

     

    L’Américain Nicholas Burn, grand diplomate et professeur à Harvard, ancien ambassadeur auprès de l’Otan, a déclaré, à l’occasion de l’anniversaire du débarquement  allié en Normandie, le 6 juin, qu’il fallait revitaliser le lien transatlantique contre la Russie (Forum sur les valeurs transatlantiques, organisé par la Chambre de Commerce américaine en France).  Il expliquait : « Notre liberté est indivisible. Aujourd’hui, tandis que l’on voit se recréer des lignes de fracture sur le continent à cause de Vladimir Poutine, nous devons resserrer les rangs autour de nos valeurs, pas pour nous battre mais pour montrer notre force. C’est ce que nous avons fait le jour J » Autrement dit, la Russie de Poutine est une menace, mise subrepticement en parallèle avec l’Allemagne nazie. Bien sur, au nom des « valeurs démocratiques ». Il s’agit d’un appel à un retour à la guerre froide. La crise ukrainienne n’est qu’un prétexte pour certains milieux de Washington : empêcher à tout prix un lien stratégique euro-russe, isoler la Russie, empêcher son retour possible comme grande puissance.       

     

    Une entreprise de propagande globale nous fait croire que nous avons de nouveau  à craindre une ”menace russe”.  C’est un excellent détournement d’attention. Qui espionne, même les dirigeants européens, jusqu’à Angela Merkel ? La NSA ou le FSB ? Le drame, dans cette crise ukrainienne, c’est que l’Europe se trompe complètement d’ennemis. Comme si les divisions blindées russes (ex-soviétiques) allaient déferler sur l’Ukraine, la Pologne, les pays baltes, et pourquoi pas ? l’Allemagne et la France ?  La peur de la Russie est  fabriquée par la propagande pour occulter la véritable invasion, visible chaque jour dans nos rues.  Le peuple le sait, les élites le taisent.

     

    Le danger le plus fondamental pour l’Europe – soyons sérieux– , qui est aveuglant et que les élites font semblant de ne pas voir, ce n’est pas la ”menace russe” . Le danger mortel, à l’œuvre chaque jour, c’est le déversement de la colonisation de peuplement en provenance du Sud, complètement incontrôlée et massive, et l’islamisation.

     La russophobie est devenue un argument central de l’idéologie dominante. Pourtant, c’est un suicide pour l’Europe que de considérer son principal allié comme un ennemi. L’idée que la Russie nous menace est très divulguée dans la propagande. Mais il est peu probable que le peuple français croie à cette fable. L’intérêt d’une Europe libre et indépendante est la coopération globale, stratégique, économique, scientifique, énergétique etc. avec la Russie, qui n’est pas une menace mais notre principal partenaire naturel, avant les USA ou n’importe qui d’autre. Les dirigeants américains savent parfaitement – et c’est ce qui les inquiète –  que la ligne stratégique russe est celle de la Grande Europe « de Lisbonne à Vladivostok » selon l’expression de Poutine. Une telle alliance serait beaucoup plus souhaitable et naturelle pour la Russie qu’un partenariat avec la Chine, auquel elle est contrainte par la soumission des Européens à Washington. Alliée avec la Russie, l’Europe ne serait pas soumise, mais partenaire égal. Alliée principalement avec les Etats-Unis, l’Europe est soumise, par sa faute, liée à un partenaire transatlantique qui ne la respecte pas, qui joue un double jeu (voir l’incroyable amende de 12 milliards de dollars contre BNP Paribas ; voir le renoncement de l’Europe à sa souveraineté numérique face aux opérateurs géants américains ; voir le projet de libre-échange transatlantique, véritable traité inégal ; voir la préférence nationale américaine pour toutes les commandes publiques ; voir la compétence mondiale auto-attribuée des tribunaux américains ).

    La priorité de l’administration américaine est de rallier une Europe sans volonté à une opposition à la Russie. Les USA jouent leur jeu dans  la partie d’échec mondiale. On ne peut pas leur reproche leur militarisme camouflé par le pacifisme, ni leur impérialisme visant à soumettre l’Europe comme protectorat et à neutraliser la Russie. Cela fait partie de leur position géostratégique depuis la Seconde guerre mondiale et, de leur point de vue, ils ont raison, ils ne peuvent pas jouer une autre carte. D’autant plus que la Chine est entrée dans la partie, comme challenger…  

    Pour résumer, la russophobie, organisée par l’oligarchie, sert à masquer les deux véritables dangers qui menacent l’Europe : 1) l’invasion migratoire massive, accompagnée de l’islamisation ; 2) la soumission à la puissance américaine.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 11 juin 2014)

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  • Le retour des films de propagande...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et consacré au film Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? , qui, après avoir bénéficié d'un lancement promotionnel appuyé par les médias du système, connait un très fort succès en salle...

     

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    « Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ? » , un film de grossière propagande

    Ce film de Philippe de Chauveron, qui rencontre un très gros succès, raconte l’histoire d’une famille française catho dont les quatre filles épousent respectivement un Chinois, un Arabe, un juif et un Ivoirien catholique. Il s’agit toujours (comme dans les séries télévisées) de femmes françaises ”de souche” qui épousent des hommes d’autres origines – et non pas le cas inverse – ce qui a une connotation symbolique très forte. Pourquoi n’ose-t-on jamais mettre en scène des femmes musulmanes qui épouseraient un Français de souche ? Car un message central de cette comédie correspond à un des piliers de l’idéologie dominante : l’apologie du métissage, sous la forme du mariage mixte, de préférence quand la femme est européenne. La ficelle éculée du mariage mixte idyllique a été inaugurée par le film américain  Devine qui vient dîner ce soir (film de Stanley Kramer de 1967 avec Sidney Poitier).  

    D’autre part, ce film de propagande est fondé sur un mensonge central, un retournement orwellien de la réalité, comme dans le cinéma soviétique : l’œuvre de fiction moralisatrice opère une distorsion du réel. Ce que vous voyez, croyez et vivez est une illusion, la réalité est tout autre. Dans le film Indigènes (autre énorme succès), on défendait le cliché historiquement  faux que les soldats africains et maghrébins avaient joué un rôle central dans la Libération.  Dans bon nombre de séries TV populaires (par exemple Plus belle la vie), la réalité sociologique de l’immigration est complètement inversée. Le réel n’est pas photographié mais truqué. Dégoulinant de politiquement correct, d’utopisme, d’humour rose bonbon, de bien-pensance et de bons sentiments antiracistes, le propos de ce film est d’être un hymne à la ”diversité“, à l’intégration réussie, à la mixité bienheureuse. C’est-à-dire l’inverse même de la réalité et de l’expérience vécues par des millions de Français. L’idéologie délirante défendue dans cette comédie à message politique sous un habillage de divertissement est en fait celle du think tank Terra Nova qui inspire le PS : le communautarisme est compatible avec le ”vivre ensemble”. Ce qui n’empêche pas Geoffroy Didier, représentant de la droite de l’UMP, de se féliciter de ce « film culte ». Un film qui défend pourtant ouvertement la vision d’une France future ”déseuropéanisée” dans son substrat, largement arabo-musulmane, africaine et asiatique, complètement contraire à la vision de De Gaulle. Mais une France forcément harmonieuse et heureuse, comme chacun peut le constater…

    Cerise sur le gâteau, le film montre une parfaite entente réconciliée entre le halal et le casher, entre arabo-musulmans et juifs au sein d’une même famille ; ce qui constitue un déni complet, un de plus, de la réalité.

    Eric Zemmour est un des rares à avoir tout compris. Dans sa critique, Une France rêvée qui n’existe pas(1) il note : «  le succès de ce film rejoint celui d’Intouchables [...] : la France se regarde complaisamment dans son miroir universaliste, le magnifique modèle de l’assimilation [...]. Mais ce miroir a été brisé, piétiné, saccagé. C’est bien parce que ce modèle français est mort qu’on l’exalte. Comme une irrépressible nostalgie. Comme un mythe des origines. La société française refuse de voir l’inéluctable ; espère encore naïvement qu’on peut revenir en arrière, effacer ses tragiques erreurs. C’était mieux avant, on veut – on peut – y retourner, tel est le message subliminal du film, qui emporte l’adhésion populaire. La France déteste l’avenir qu’on lui a imposé, et vénère le passé qu’on lui a arraché. »  

    Le pire, c’est que les Français, moutonniers, plébiscitent ce film d’un conformisme en béton qui cartonne au box office : 5, 65 millions d’entrées au bout de trois semaines. En dépit d’une médiocrité scénographique, du jeu stéréotypé des acteurs, des dialogues cuculs et d’effets comiques bas de gamme et téléphonés. On reste sidéré devant l’angélisme gentillet d’une partie du public français. Mais le réalisateur qui oserait faire un film ou un reportage sur la réalité de l’immigration, de la ”diversité ”, carboniserait sa carrière. Et de toutes façons, la censure et tout l’appareil de propagande subtil du système de distribution cinéma/TV grand public a tout verrouillé et veille au grain.  

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 12 mai 2014)

     

    Notes :

    (1) Le Figaro, 10-11/05/2014

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  • La vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique ?...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son site J'ai tout compris et consacré aux causes de la crise ukrainienne.

     

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    Vraie cause de la crise ukrainienne : la guerre économique

    Les sanctions économiques stupides contre la Russie prises par les USA et l’Union européenne sont une énorme erreur qui va d’abord nuire à l’Europe et surtout… à la France. Elles sont un moyen pour Washington de casser le lien économique euro-russe en construction. Voilà les vraies raisons, économiques, de la crise ukrainienne, provoquée par l’Occident (USA et EU soumise) à son bénéfice.  

    Les sanctions anti-russes (complètement contraires au droit international, par ailleurs) nuisent d’abord à l’économie russe, qui souffre de son manque de diversification et de sa trop grande dépendance du secteur énergétique pétrogazier, en favorisant une fuite des capitaux russes. La Banque centrale russe a déjà enregistré 50 milliards de dollars d’actifs désertant Moscou. (1)

     Les États-Unis poussent à l’accord de libre-échange avec l’UE, accord inégal qui les favorisera grandement, et que la Commission européenne n’ose pas contrecarrer. Leur but est d’éviter à tout prix  une zone de libre échange euro-russe incluant l’Ukraine, et la naissance d’un espace économique continental euro-russe qui pourrait marginaliser et affaiblir la position économique dominante américaine.

    L’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine, concocté par la Commission européenne sans mandat clair, fut la provocation  qui déclencha la crise actuelle (voir autres articles de ce blog). Cet accord était économiquement irréalisable, invivable, l’Ukraine n’étant même pas au niveau économique d’un pays émergent. Il violait des conventions passées entre la Russie et l’Ukraine. La crise fut déclenchée lorsque, sous pression du Kremlin, l’ancien pouvoir de Kiev revint en arrière et renonça à l’accord proposé par Bruxelles. Le nouveau pouvoir ukrainien russophobe par idéologie (illégitime au regard du droit international puisque issu d’un coup d’État) entend reprendre cet accord absurde avec l’UE. Les mesures russes de rétorsion contre l’Ukraine (fin du tarif gazier préférentiel et facturations rétroactives) semblent peut-être dures mais elles sont conformes à toutes les pratiques commerciales internationales, par exemple celles qui ont toujours été pratiquées par l’Opep – Organisation des pays exportateurs de pétrole.

    Petit rappel historique : début 2012, une zone de libre échange euro-russe avait été programmée par Paris et Moscou, avec l’accord du gouvernement Sarkozy et du Kremlin, incluant l’Ukraine et la Communauté des États indépendants (CEI). Berlin était d’accord, vu que l’Allemagne est dépendante du gaz russe et investit énormément en Russie. Mais Washington et Londres étaient très inquiets, vieux réflexe géopolitique anglo-saxon. D’autant plus que la France avait passé des accords d’exportation de navires militaires de type BPC Mistral avec la marine russe, ce qui constitue pour l’Otan une entorse aux règles implicites, une ligne rouge à ne pas franchir.

    La Russie était d’accord pour entrer dans l’Organisation mondiale du commerce en échange d’un partenariat privilégié avec l’UE.  Cet objectif est inacceptable pour Washington : en effet, les Américains exigent la signature de l’accord (inégal) de libre échange avec l’UE qui favorise tous leurs intérêts.

    En décembre 2012, Manuel Barroso, président de la Commission européenne,  a rejeté la proposition de M. Poutine d’une zone de libre-échange euro-russe incluant l’Ukraine ; puis, il a proposé  à l’Ukraine de s’associer à l’UE pour une future adhésion, solution qu’il savait impossible. Mais Manuel Barroso, outrepassant ses fonctions et violant juridiquement son mandat, est-il un simple agent de Washington ? N’aurait-t-il pas volontairement provoqué la crise, afin de briser dans l’œuf une union économique euro-russe ?  

    Les intérêts économiques européens en Russie  dépassent de très loin ceux des USA, ce qui dérange ces derniers. La moitié des investissements en Russie sont européens. Même proportion pour les exportations russes.

    Les sanctions contre Moscou, décidées en fait à Washington et à Bruxelles – l’UE jouant le rôle peu reluisant de filiale des USA –  vont d’abord nuire aux investissements européens et français en Russie et à leurs exportations industrielles et de services. Les sanctions anti-russes risquent de mettre en péril non seulement les importations vitales de gaz russe mais de nombreuses participations françaises dans l’économie russe : industries ferroviaire, automobile, pharmaceutique, travaux publics, luxe, viticulture, aéronautique, agro-alimentaire, grande distribution, défense. Au moment même où la France a un besoin vital d’exporter pour rééquilibrer sa balance des paiements déficitaire et créer des emplois.

    Le gouvernement socialiste français, dont la diplomatie est dirigée par l’atlantiste Laurent Fabius (qui n’a pas de doctrine précise à part la vacuité des ”Droits de l’homme”) a enterré la position gaullienne et indépendante de la France. Il s’est aligné, contre les intérêts de la France et de l’Europe (la vraie, pas celle de l’UE) sur la position de Washington. En réalité, Washington et l’UE ont instrumentalisé l’Ukraine au seul bénéfice des intérêts économiques américains.

    Il existe un autre aspect fondamental : tout se passe, par ces sanctions économiques anti russes,  comme si Washington voulait créer une crise des approvisionnements gaziers russe en Europe, afin d’y substituer les exportations américaines de gaz de schiste liquéfié, nouvelle source d’énergie extrêmement juteuse pour l’économie américaine. 

     D’un point de vue géostratégique, l’axe Paris-Berlin-Moscou est le cauchemar  des milieux atlantistes, ainsi que son corollaire, un espace économique de complémentarité mutuelle ”eurosibérien”, ainsi qu’une coopération militaro-industrielle franco-russe. Le président russe a eu le tort pour Washington de vouloir esquisser cette politique.

    C’est pourquoi la crise ukrainienne – latente depuis longtemps – a été instrumentalisée, entretenue, amplifiée par les réseaux washingtoniens (2) pour tuer dans l’œuf un grand partenariat économique et stratégique euro-russe. Pour découpler l’Europe de la Fédération de Russie.

    N’en voulons pas aux USA et ne sombrons pas dans l’anti-américanisme dogmatique. Ils jouent leur carte dans le poker mondial. Seuls responsables : les Européens, qui sont trop mous, faibles, pusillanimes pour défendre leurs intérêts, qui laissent la Commission européenne  décider – illégalement – à leur place.  De Gaulle doit se retourner dans sa tombe.

     Mais il n’est pas évident que cette stratégie de la tension avec la Russie et que cette réactivation de la guerre froide soient dans l’intérêt des USA eux-mêmes.  Car cette russophobie – qui prend prétexte du prétendu ”impérialisme” de M. Poutine (3), cette désignation implicite de la Russie comme ennemi principal ne sont pas intelligentes à long terme pour les Etats-Unis. Pour eux, le principal défi au XXIe siècle est la Chine, sur les plans économique, géopolitique et stratégique globaux. Pékin se frotte les mains de cette crise, en spectateur amusé.

    Dans l’idéal, il reviendrait à la France et à l’Allemagne (négligeant le Royaume–Uni aligné sur les USA et la Pologne aveuglée par une russophobie émotionnelle et contre-productive) de négocier, seules, avec Moscou, un compromis sur la crise ukrainienne. En passant par dessus la technocratie bruxelloise qui usurpe la diplomatie européenne et qui, comme toujours, marque des buts contre le camp européen. On peut toujours rêver.   

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 20 avril 2014)

    Notes :

    1. AFP, 15/04/2014

    2. Barack Obama, qui est un président faible de caractère et indécis, ne voulait plus impliquer son pays dans les affaires européennes et russes, préférant se tourner vers l’Asie. Ce qui était réaliste. Mais il a dû s’incliner devant les lobbies qui ont toujours  dirigé la politique étrangère américaine, souvent plus pour le pire que pour le meilleur.

    3. ”Impérialisme” minuscule face aux interventions armées des USA et de l’Otan (mais toujours pour la bonne cause) depuis la fin de l’URSS.

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  • La souveraineté numérique...

    Les éditions Stock viennent de publier un essai de Pierre Bellanger intitulé La souveraineté numérique. Vous trouverez ci-dessous la critique stimulante que Guillaume Faye a fait de ce livre sur son blog J'ai tout compris.

     

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    Internet, la pieuvre américaine ?

    Le fondateur et directeur de Skyrock, Pierre Bellanger, par ailleurs créateur du premier réseau social français (skyrock.com), expert en Internet et analyste des médias, signe un nouveau livre, La souveraineté numérique (Stock, 253 p.), qui est probablement l’analyse la plus originale et fouillée de la Toile – et de son futur – parue à ce jour. Au rebours de l’optimisme béat souvent de mise en ces matières, la thèse de l’auteur fait froid dans le dos. Il faut citer ici intégralement la quatrième de couverture : « la mondialisation a dévasté nos classes populaires. L’Internet va dévorer nos classes moyennes. La grande dépression que nous connaissons depuis cinq ans n’est qu’un modeste épisode en comparaison du cataclysme qui s’annonce. La France et l’Europe n’ont aucune maîtrise sur cette révolution. L’Internet et ses services sont contrôlés par les Américains. L’Internet siphonne nos emplois, nos données, nos vies privées, notre propriété intellectuelle, notre prospérité, notre fiscalité, notre souveraineté.

    Nous allons donc subir ce bouleversement qui mettra un terme à notre modèle social et économique. Y a-t-il pour nous une alternative ? Oui. »

     

    Comparant le réseau Internet à l’espace océanique trans-frontières, l’auteur fait un parallèle entre la thalassocratie anglo-saxonne et l’hégémonie américaine sur la Toile planétaire. Sans oublier de préciser que la Chine, puissance ascendante et sans scrupules, est comme un pirate en embuscade. Les Européens et les Français restent bras ballants, renonçant à utiliser leur  énorme potentiel économique, à le transformer en puissance, voire même à le protéger. Face à ce que l’auteur appelle le « complexe militaro-numérique américain », l’Europe reste un nain, qui prend à peine conscience de ce qui lui arrive. Comme si nous ne savions pas que nous sommes au XXIe siècle et que le ”nomos de la Terre”, pour employer le concept schmittien, a changé de fond en comble. (1)

    La question de la souveraineté numérique, de la maîtrise d’Internet, fait évidemment beaucoup de moins de buzz que des sujets nettement moins importants (je n’ai pas dit sans importance puisque j’en traite par ailleurs avec vigueur) tels que le mariage homo ou la théorie du genre.

    Bellanger use d’un néologisme pertinent : les « résogiciels » c’est-à-dire les conglomérats numériques en réseaux qui tendent à maîtriser les processus et les flux économiques, d’amont en aval et inversement, pour l‘instant tous américains : Google, Apple, Amazon, etc. Espionnage, captation de toutes les données personnelles et collectives, maîtrise des leviers politico-économiques, contrôle des industries : la panoplie de puissance des géants américains de l’Internet, qui fonctionnent la main dans le main avec les super agences de renseignement et le Pentagone, ne cesse de croître, comme une vigne vierge ou une pieuvre.      

    La thèse de Bellanger est qu’il faut reconquérir une indépendance et une souveraineté abolies par l’Internet tel qu’il est aujourd’hui.  Car pour lui, il ne s’agit pas de diaboliser Internet mais de se le réapproprier, d’y réintroduire des principes démocratiques mis à mal par une dérive orwelienne des maîtres américains oligopolistiques du web ; loin de fulminer avec rogne impuissante contre l’ ”impérialisme US”, l’auteur appelle à jouer le jeu de la vie, de la politique et de l’histoire, selon une logique au fond schumpeterienne : l’innovation compétitive et la reprise en mains de son destin en cessant d’accuser les autres par fulminations morales, coups d’épée dans l’océan.  

    En inventant le concept de « souveraineté numérique », Bellanger fait avancer la science politique en ce qu’il est le premier à formuler cette extension du domaine de la souveraineté – et partant celui du champ politique – au XXIe siècle. Il présente, dans la seconde partie de son essai, un véritable plan de bataille pour reconquérir (ou plutôt conquérir) en France et en Europe, cette souveraineté. En créant nos propres résogiciels, pour nous réapproprier Internet et ses innombrables synapses.

    Car, pour les résogiciels et le complexe militaro-numérique US, l’Europe, démontre Bellanger, est le maillon faible, la proie principale, bien plus que l’Asie. En raison de son énorme PIB global  et de son absence conjointe de volonté et de synergie.

    L’auteur explique, contrairement aux clichés, que la puissance US (et bientôt chinoise par un étrange paradoxe de l’histoire) dans la sphère numérique – et dans toutes les autres, d’ailleurs – repose sur une étroite collaboration, patriotique au fond, entre l’État, le système militaro-industriel et le mercantilisme privé. C’est la logique de l’économie organique, telle qu’elle avait été décrite par François Perroux, qui n’a absolument rien de ”libéral” au sens d’Adam Smith. (2)

     Refuser de reconquérir et de maîtriser la sphère numérique aujourd’hui, c’est comme si jadis on avait renoncé à contrôler l’imprimerie,  à posséder une flotte hauturière ou à construire des chemins de fer, laissant ce soin à d’autres. 

    Sur le plan strictement économique, outre le champ politico-stratégique, Bellanger ouvre une autre piste, une autre interrogation : et si l’économie numérique (Internet au premier chef) était fondamentalement destructrice d’emplois, notamment dans les pays qui ne la maitrisent pas ?

    Bellanger, qui ne néglige pas la science-fiction réaliste, nous brosse un monde dominé par le soft-totalitarisme des réseaux numériques. Ses prédictions sont parfaitement impensables et horriblement possibles. Il est comme le médecin qui vous dit : ”vous voyez  ce petit bouton sur votre fesse gauche ? C’est une tumeur. Si vous n’y prenez garde, elle vous emportera ”.

    Contrairement à la tradition de la critique pure (qui est hémiplégique et hélas très française), Bellanger propose des solutions argumentées pour reconquérir l’indépendance numérique. Ces dernières sont, à proprement parler, gaullistes. C’est-à-dire l’alliance synergique de la puissance publique et de l’économie privée. Dans ses propositions, il essaie aussi de surmonter les handicaps des institutions européennes, par des solutions innovantes. Il prône, pour la France et l’Europe la liberté individuelle et l’indépendance collective : n’était-ce pas déjà la leçon d’Aristote, il y a de cela des milliers de révolutions circumsolaires  ?  

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 3 février 2014)

     

    NOTES

    (1) La révolution d’Internet, extrêmement véloce, qui marque le début du XXIe siècle et se caractérise par la constitution d’un ”nouvel espace” (en sus de la terre, de l’océan et de l’atmosphère/ espace proche) peut se comparer à ce qui s’est produit à la charnière XVe/ XVIe siècles par l’irruption de la dimension océanique post-méditerranéenne. 

    (2)  L’idée selon laquelle l’économie américaine serait ”libérale” et anti étatiste est d’une prodigieuse fausseté, comme je l’ai montré dans plusieurs de mes essais. Les USA refusent l’État Providence social mais ont totalement adopté le modèle de l’État-pilote du colbertisme, évidemment avec d’énormes variantes. Mais cela mériterait un autre article.

     

    NOTE LIMINAIRE

     Pour le philosophe Martin Heidegger, l’innovation technique (à l’image de l’évolution naturelle), intégralement liée à sa diffusion par l’économie, est un mécanisme aveugle et tâtonnant, dont il est impossible de prévoir les conséquences. Il parle de « processus sans sujet ». Et de fait, depuis des siècles, les progrès de la technoscience produisent des effets imprévus sur les plans sociologiques, économiques, anthropologiques, politiques ; des effets qui n‘avaient jamais été planifiés mais qu’on découvre ”quand il est trop tard”. Et auxquels il faut s’adapter a posteriori. Il en fut ainsi de l’agriculture de jachère, comme de l’imprimerie, des métiers à tisser,  de la poudre, du chemin de fer, de l’automobile, du télégraphe et du téléphone, de la radio et de la télévision, de l’aviation, des antibiotiques, du nucléaire, etc. Il en est aujourd’hui de même avec l’informatique, le numérique et Internet. Pour paraphraser Heidegger, l’homme invente un procédé supranaturel (”technique”, du grec technè, qui signifie à la fois ”art” et ”fabrication”) qui produit une réalité augmentée, laquelle agit en retour sur la société humaine de manière imprévue. L’artéfact technique « arraisonne » l’écosystème naturel et humain. C’est l’allégorie juive du Golem : la poupée qui échappe à son créateur et devient autonome. Néanmoins, un pilotage a posteriori de l’innovation est possible, mais il faut faire très vite, être hyper réactif : c’est ainsi que procèdent les ”résogiciels” dont parle Bellanger, pour maîtriser un système économique devenu extrêmement fluide.

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  • Les dix causes du déclin français...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Guillaume Faye, cueilli sur son blog J'ai tout compris et qui analyse sans fausse pudeur les causes du déclin de la France...

     

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    Les dix causes du déclin français

    Nombre de pays d’Europe connaissent un pareil déclin, avec certaines de ses causes, mais aucun n’incorpore à la fois toutes les causes. Résumons-les, ces dix plaies de la France.

     

    1) Le vieillissement et l’insuffisance du renouvellement démographique dans la population de souche que ne parviennent même pas à compenser des flux migratoires massifs et les naissances d’origine étrangère. La propagande sur la ”natalité française” est de la poudre aux yeux. Qui naît ?  

     

    2) Une colonisation de peuplement majoritairement extra-européenne qui s’apparente à terme à un remplacement de population ; elle est fondée sur le regroupement familial, l’afflux constant de clandestins ou faux demandeurs d’asile pratiquement inexpulsables, des régularisations et des naturalisations de grande ampleur. S’y adjoint une islamisation accélérée et revendicative qui pose des problèmes de plus en plus insolubles.

    Cette immigration de submersion ne consiste pas en l’apport d’une force de travail créatrice mais en un surpoids constant de populations à charge, en outre source d’insécurité croissante (”colonisation par le bas”). (1) Ce phénomène global, inouï dans toute l’histoire de France, provoque une ”déseuropéanisation” rapide à la fois culturelle et ethno-anthropologique du pays. Elle peut entrainer sa disparition pure et simple. Les élites, intellectualisées et protégées, nient les faits, les minimisent ou s’en félicitent.  L’objectif (suicidaire) d’une partie de l’oligarchie de gauche est par les naturalisations et le vote des étrangers, de ”changer le peuple”

     

    3) La fuite à l’étranger d’une proportion notable des jeunes élites françaises, dramatique perte de substance due à l’absence de perspectives économiques et à une dégradation de l’écosystème social. « Il n’est de richesse que d’hommes », selon l’adage de Jean Bodin, mais il voulait dire par là d’hommes de qualité.

     

    4) L’écrasement de la société civile par un État Providence pachydermique qui étouffe les initiatives au lieu de les encourager. (2) Charges insupportables sur les entreprises, fiscalité confiscatoire, réglementations décourageantes, Code du Travail ubuesque, adiposité d’une fonction publique pléthorique et surprotégée dans ses privilèges, emplois aidés et allocations indues, tout cela contribue à entretenir un chômage endémique. Au nom du ”socialisme” (vieille idéologie idéaliste) au rebours de toute démarche ”sociale” de prospérité générale, a surgi une fausse générosité qui appauvrit tout le monde…sauf les très riches, les parasites et les apparatchiks.

    D’autre part, l’assèchement des budgets militaires qui s’ensuit – pris comme variable d’ajustement – bloque l’effet des retombées technologiques majeures du secteur techno-militaire (paradigme parfaitement intégré par les Américains, les Russes et les Chinois) et  dégrade le niveau international de la France et de l’Europe.    

     

    5) Le naufrage de l’Éducation nationale qui, par égalitarisme, par laxisme démagogique, par pédagogisme intellectuel (le crétinisme soixante-huitard) a dégradé le niveau global de connaissances et détruit la qualité de l’instruction générale pour le peuple, qui était la base de la vraie pensée républicaine. Conséquences : arrêt de l’ascenseur social, sans parler d’un enseignement ingérable du fait de l’éclatement ethnique des classes. À terme : baisse de niveau, déjà entamée, école de classe à deux vitesses et lacune de performances chez les futures générations.

     

    6) La puissance des corporations minoritaires, nouvelles pseudo-aristocraties. Des syndicats non représentatifs mais subventionnés, qui détruisent objectivement les emplois par leurs revendications délirantes et écoutées, au réseau des associations ultra minoritaires mais entretenues et bien en cour,  les factions bien organisées s’imposent à la puissance publique, par intimidation et efficacité métapolitique. Le citoyen de base doit se taire face à cette alliance des vieux dogmes marxistes et du trotskisme embourgeoisé. Sans le dire, voire sans le savoir, la gauche rétablit l’Ancien Régime et sa société de castes ossifiées.

     

    7) La déconstruction du socle familial  et du lignage par l’oligarchie. Tout est lié : la politique fiscale anti-familles est corrélée avec  les mesures ”sociétales” en faveur du mariage homo et de la facilitation de l’avortement de confort, comme avec la simplification du divorce.  La ” famille de souche” est déconsidérée alors que, chez tous les peuples, elle constitue la base des rouages sociaux et des transmissions d’héritage.

     

    8) L’arasement de l’identité historique et ethno-culturelle française et européenne. Enseignement de l’histoire nationale et européenne en berne, encouragement officiel du communautarisme identitaire des nouvelles populations immigrées (idéologie de Terra Nova, lobby central de la gauche bourgeoise/trotskiste), préférence étrangère de fait (discrimination positive), utopie multiraciale, donc multiracisme à la clé, etc., la liste est longue. La haine de soi et l’ethnomasochisme sont de la partie, comme l’auto-culpabilisation et le cynisme nihiliste. Le délitement mental des élites ne leur enlève ni leur force ni leurs moyens devant l’apathie d’un peuple qui n’a pas le temps de comprendre ce qui lui arrive. Ajoutons à cela la perte des repères esthétiques chez les classes moyennes semi-cultivées face à l’imposture de l’”art contemporain”. Fermons le ban.

     

    9) La dégradation du cadre de vie et de la sûreté publique. La constante sociologique depuis 40 ans, en dépit des rémissions provisoires, est l’augmentation continue de la criminalité et de l’insécurité.  Les deux causes majeures en sont l’immigration de masse incontrôlée (comme dans tous les pays du monde depuis l’Antiquité) et le laxisme judiciaire. Ce dernier provient de  l’ambiance idéologique globale qui influence la formation des magistrats et les législations européennes qui, au nom d’une interprétation erronée des Droits de l’Homme, préfèrent les coupables aux victimes ; et paralysent toutes les réactions de défense. Globalement , le criminel est devenu une victime, un malade à soigner. Inversion du réel.

    Cette ambiance d’insécurité croissante a des conséquences graves en terme de performance économique générale. Le coût, matériel direct et psychologique dérivé, de la criminalité rampante ou violente ou bien de l’escroquerie mafieuse, est un facteur supplémentaire de découragement de l’initiative dans un climat qui détruit l’écosystème social.          

     

    10) La soumission à une Union européenne  anti-européenne. Partie d’une bonne idée (regroupement solidaire de tous les peuples européens) l’UE suit une voie de travers, une impasse catastrophique dans beaucoup de domaines, qui affaiblit les nations européennes sans suivre la prescription : ”l’union fait la force”.  Il ne s’agit pas d’abolir l’UE mais de la réformer de fond en comble. La France pourrait le faire, par un coup de sang,  mais elle ne l’a jamais osé.

    L’Union européenne n’a jamais performé dans les domaines de la stratégie industrielle, de la défense, de la souveraine numérique (3) face aux USA, de la politique monétaire, etc. Mais elle est très forte pour ouvrir les frontières à tous vents et pour édicter des règles de protection des délinquants et des envahisseurs. Toujours cette interprétation biaisée et falsifiée des Droits de l’Homme.

     

    Toutes ces causes sont liées les unes aux autres selon le phénomène de l’interaction réciproque bien connue de la Théorie générale des Systèmes de Ludwig von Bertalanffy. Chacune des causes renforce et aggrave les autres et multiplie leurs effets. Il s’agit toujours d’”effets-causes ”.

    Guillaume Faye (J'ai tout compris, 26 janvier 2014)

     

    Notes :

    (1) La balance comptable coûts/avantages en termes de PIB, sans parler des autres facteurs, est nettement défavorable aux pays ayant choisi l’immigration ; l’exemple du Japon, qui a choisi la fermeture migratoire, malgré une démographie déclinante, est sans appel.  L’idéologie et son train de morale valent peu face à la réalité comptable. 

    (2) Différence fondamentale entre l’État Providence, lourd et coûteux, et l’État fort, léger et efficace. L’adipeux et l’athlète.  

    (3) Cf. l’essai La souveraineté numérique de Pierre Bellanger (Stock). 

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